Après plusieurs mois de mise en parenthèse de la vie culturelle on a tous envie de participer à nouveau à de beaux événements. Chez Indie Label la musique nous a manqué mais également le 7ème art pour ses valeurs de partage et d’échanges culturels. C’est donc avec le plus grand plaisir que nous avons découvert un festival indépendant de cinéma bulgare qui se tiendra pour sa 4ème édition les 18,19 et 20 septembre au Christine Cinéma Club au 4 rue Christine à Paris. Cinéphiles, bulgarophiles, professionnels du cinéma ou simple curieux, chacun trouvera une bonne raison d’y participer parmi les suivantes :
1) Découvrir une autre culture
Participer à un tel festival c’est d’abord s’ouvrir à un pays européen à la fois proche et méconnu. Vous pourrez en découvrir la cuisine et l’art de vivre à l’occasion d’un apéritif organisé le premier soir du festival, mais aussi vous plonger évidemment dans 3 soirées de projections. Des courts métrages, des longs métrages et des films d’animations sous-titrés en français ont été soigneusement sélectionnés par un jury de professionnels (réalisateurs et producteurs bulgares) pour vous faire découvrir les oeuvres contemporaines du pays. L’initiative souhaite s’éloigner des classiques du genre, pour faire découvrir des films inédits et peu diffusés, mettant à l’honneur de jeunes talents et leurs œuvres. Deux documentaires permettront aussi aux spectateurs d’élargir leurs connaissances du pays et du monde artistique bulgare en particulier : Monologue dans l’entracte (2017) et Sentiment d’intolérance (2018). Le premier proposant de suivre Vessa Tonova, une ballerine qui se confie sur sa vie et son métier dans sa loge pendant l’entracte d’une représentation du Lac des Cygnes à l’Opéra de Sofia. L’autre film parle de Georgi Markov, un écrivain bulgare qui s’est échappé du pays pendant la période communiste.
2) Comprendre les liens qui unissent la France et la Bulgarie
Ceux qui travaillent dans le monde du cinéma ou le suivent de près le savent, la France et la Bulgarie ont tissé des liens très importants depuis plusieurs années. On compte énormément de co-productions entre les deux pays par exemple Baton Rouge qui a produit La forêt de Dimo (2018) réalisé par Hristo Simeonov et de nombreuses productions françaises choisissent la Bulgarie comme lieu de tournage. Hitman (2007) produit par Luc Besson et réalisé par le français Xavier Gens a notamment été tourné en Bulgarie. Se rendre en tant que professionnel à ce festival permet aussi de rencontrer les personnes qui font vivre cette belle coopération artistique internationale.
3) Découvrir des films engagés sur des grandes questions de société universelles
Tout d’abord le thème du festival cette année : « Foi, Espoir, Amour » qui est une référence aux 3 saintes orthodoxes, filles martyres de Sainte Sofia nous renvoie aussi à des sentiments ou aspirations dont on a tant besoin en période de crise comme celle que nous traversons actuellement. Ensuite l’amour et l’espoir sont au cœur d’un film A Picture with Yuki (2019) projeté à l’occasion du festival qui raconte l’histoire d’un homme bulgare et de sa femme japonaise qui se sont rencontrés alors qu’ils étaient expatriés au Canada décidant de se rendre en Bulgarie afin de faire une fécondation in vitro. En plus de s’intéresser au parcours de ce couple pour avoir un enfant, le film traite aussi des questions d’identité et d’immigration ou comment un bulgare expatrié retournant au pays voit ses perceptions changer. L’œuvre permettra au spectateur français de découvrir un regard sur la Bulgarie et peut aussi le faire réfléchir sur les rapports qu’entretient une diaspora avec son pays d’origine.
4) Soutenir une belle cause
Pour les 5 organisateurs bénévoles qui mettent toute leur énergie dans ce projet, le but ultime du festival grâce aux fonds récoltés est de pouvoir redonner une seconde vie à des salles de cinéma en Bulgarie, laissées à l’abandon ou de permettre la restauration, la conservation et la rediffusion d’un héritage cinématographique, aujourd’hui inutilisé. Une organisatrice nous a confié qu’une part non négligeable du patrimoine cinématographique bulgare allait disparaitre si on ne restaurait pas rapidement certaines pellicules. L’engagement des bénévoles ne s’arrête pas à cet événement puisqu’ils organisent aussi des « Kino Club » : des projections de films plus tard dans l’année pour ceux qui souhaitent poursuivre la découverte du cinéma bulgare, un concours pour permettre à un jeune réalisateur bulgare de la NATFA (la grande académie du cinéma à Sofia) de montrer son film à Paris et ils animent aussi des interviews en Facebook live de réalisateurs sur leur page.
Si une de ces raisons vous a convaincu, vous pouvez vous inscrire en scannant les QR codes ci dessous (celui de gauche pour le jour 1 du festival, celui du milieu pour le jour 2 et le dernier pour le jour 3) :
Vous pourrez aussi trouver des informations supplémentaires sur le festival en suivant la page facebook du festival ici, vous pouvez aussi directement suivre l’événement facebook ici .
Enfin n’hésitez pas à suivre leur compte Instagram et leur site web !
By Sebastien MAGNE