On pensait tous que l’été allait se finir tranquillement mais on s’était trompé !
Il nous restait encore un paquet d’énergie à dépenser, on s’est alors motivé pour participer à la 4ème édition du Positiv Festival à Marseille au Dock des Suds après une très bonne 3ème édition avec sa line up parfaite.
On s’y était déjà rendu pour un autre festival de musique électronique, bien connus par les marseillais, quelques mois avant, la Weart.
Pour le coup, Pleiade Production et Allo Floride se sont associés pour organiser deux jours consécutifs de folie en débutant la soirée en fin d’après midi jusqu’à tard dans la nuit. On a ainsi pu découvrir de nombreux artistes, de plusieurs horizons au travers de trois scènes le 21 aout et quatre scènes le 22 aout.
- Soirée du 21 aout, 3 scènes : Main Stage – Stage 2 – Stage 3
Après avoir cherché désespérément une place autour des Docks pendant 30 minutes, on a réussi à se faufiler dans la masse de festivaliers qui s’agglutinait à l’entrée du festival.
La première image en arrivant, reste l’immense scène appelée « Main Stage » qu’ils avaient installé à l’extérieur, illuminant le ciel avec ses flashs multicolores et le fracas des beats du duo électronique Waze & Odyssey.
Il n’y avait pas meilleur choix pour débuter la soirée, leur set a réussi à tenir plus d’une heure et demi sans jamais relâcher le rythme avec comme touche finale, leur fameux morceau : « I Want You You You ». Au fur et à mesure de la soirée, le nombre de BPM augmentaient, annonçant les artistes à venir.
D’ailleurs, il est temps d’aller découvrir Guestarach. Peu connu à l’arrivée du festival, il va rapidement trouver son public. La raison ? Un problème de train qui empêche certains artistes d’arriver, voire de venir. Pour les organisateurs, c’est un peu l’enfer. Le line-up ne cesse d’être modifiée au gré des arrivées des artistes. Aucun problème sur scène, Guestarach tient le pavé et jouera non-stop de 21 heures à 1h du matin. Le public ne semble pas toujours bien au courant des difficultés de l’organisation. C’est ainsi, qu’un groupe de fan scande le nom de Droplex, attendu après et finalement grand absent de la soirée…
On vous rassure, on s’est vite réconforté avec le tant attendu Dj de cette édition: Paul Kalkbrenner.
A la vue du nombre de fans qui arboraient des tee-shirts à son effigie, une bonne partie des gens ce soir semblaient être venu pour ce moment.
Paul K, qui a sorti son nouvel album récemment, l’a défendu ce soir en enchainant ses titres phares comme : « Feed You Head, « Cloud Rider » ou « Mothertrucker ». C’était certe un peu répétitif pour certains mais tellement pur et joli, qu’on a adoré ce moment !
A la fin de son set, le mouvement de foule nous a amèné à « Comah » qui passe sur la techno Stage ou encore surnommée « La Fournaise ». Pourquoi ça ? Car la salle est plongée dans le noir, sans ouverture sur l’extérieur et que la chaleur est tellement insoutenable, que ce n’est pas la fatigue qui nous oblige à nous éclipsé de cet endroit mais c’est à cause de la température. Au passage on s’est quand même donnée le défi de rester quelques minutes pour écouter ses sons de Drum’n’bass bien accrocheurs.
Dernier concert : Huxley sur la techno-stage qui ravi les oreilles plus délicates avec un set très house, plaisant à cette heure avancée. Danser, semble définitivement le meilleur moyen d’éviter de dormir…
- Soirée du 22 aout, 4 scènes : The Sound You Need – Embrace Stage – Yard Stage – Techno stage
Malgré un sommeil difficile où les images de la nuit dernière tournaient encore en boucle, nous voilà prêt pour le deuxième jour du festival.
On passe encore un cap au dessus, le festival attend plus de 15 000 personnes aux Docks pour les faire danser de 17h jusqu’à l’aube… Bon soyons réaliste, on a pas pu visualiser l’ensemble des artistes sur cette plage horaire mais on a quand même eu le temps de sélectionner et d’aller voir une grande partie des artistes.
Cette soirée nous a réservé pas mal de surprises avec pas moins de 30 artistes qui se sont répartis sur 4 scènes de styles différents.
A notre grand regret, nous avons loupé en première partie de la main stage « The Sound You Need », Mura Masa, un artiste que nous considérons comme une énorme pépite, âgé de seulement 19 ans mais aussi Hayden James qui est passé avant…
A notre arrivée, nous fonçons vers la main stage pour contempler Hudson Mohawke mais nous sommes vite déçu non pas par sa prestation mais pas les défauts techniques liés au son !
A la fin de son set, nous avions le choix entre Fakear et FKJ… pas facile de faire une sélection entre ces jeunes et grands artistes néanmoins on a pris l’option de la scène Embrace avec FKJ car avait eu la chance de voir Fakear au Festival Pantiero durant l’été.
©Simon Marquet
Dans une salle assez sombre et bondée, FKJ a pu réaliser une prestation de qualité à la hauteur de nos attentes. Un jus savoureux et exotique, plein de sonorités inattendues, acides et sucrées. Alternant entre guitare et clavier, FKJ emporte son public dans un voyage musical dont on ressort rêveur. Fidèle à son label : Roche Musique, il a pu s’exprimer de manière originale et remplie de groove…ça fait un peu de bien car la suite de la soirée a été beaucoup plus mouvementée.
©Marc Termine
On passe à la Yard Stage pour le rappeur tant attendu de la soirée : Nekfeu. Je ne suis pas persuadé que c’était la meilleure scène pour le faire passer car la capacité de la pièce n’était pas suffisante pour accueillir la vague de gens qui a déferlé en l’espace de quelques minutes. Au final, son showcase n’aura durée que 45 minutes. Il a enchainé les morceaux (avec son acolyte Dooms) de son dernier album mais son passage était en partie gâché par la chaleur de la salle.
©Simon Marquet
Petit break à l’extérieur jusqu’à notre coup de cœur de la soirée : Odesza, qui passait sur la grande scène extérieure. Un live mouvementé avec des sons rythmés qui ont fait bouger le public pendant seulement une heure hélas… L’attitude des artistes sur scène, le spectacle de jeux et lumières collaient parfaitement avec l’univers musical que voulaient nous faire dégager les artistes ! C’est pour cela qu’ils ont été élu « meilleur live » de l’édition 2015.
©Simon Marquet
Au final, notre bonne veille « Yard Stage » nous avait manqué et on a ramené nos fesses et on les a bougé face aux sons endiablés de Dillon Francis. Ce type est une véritable bête sur scène, il sautait dans tous les sens, on en a pris pleins les oreilles, ça siffle encore…
On change d’univers et on repasse de nouveau sur l’Open Air avec Tchami ! Pour les adeptes, comme nous de la Tech House, nous étions servis. Il est impossible de ne pas se déhancher sur les pépites que Tchami nous a livré pendant son set d’une heure. Il aurait pu durer le double !
©Simon Marquet
Le coup final, avant notre départ, c’est le duo : Zead Dead, de bon gros BPM bien agressifs pour éliminer définitivement toutes traces d’énergie qui nous restaient jusqu’à 5h du mat.
On repart fatigué mais avec le sourire aux lèvres, on félicite encore les organisateurs. Ça fait plaisir que Marseille puisse de nouveau rayonner grâce aux nouvelles scènes musicales. On attend vraiment l’édition 2016 avec impatience !
L’after movie de l’édition 2015 par Chivteam c’est par ici:
Propos recueillis par Alexis Auvitu