Ça y est, j’ai vu Woodkid en concert.
Quelle satisfaction ! Mais aussi quel coup de cœur musical et pincement au cœur pour son retrait de la scène musicale. Un moment unique à vous faire partager.
Le soleil se couche, la légère brise se lève sur le Pantiero, la scène s’éclaire, les battements des tambours annoncent l’arrivée tant attendu du célèbre Woodkid. Un tableau se dépeint : lumière et musiciens figés, rythme soutenue… Il apparait alors au cœur de l’assistance. Mon cœur s’emballe sur les premières notes de piano de « I love you ». Je ne peux résister à l’envie de chantonner les paroles de cette collaboration entre Yoann Lemoine et Ambroise Willaume de trio Revolver. La version en quintet m’ayant déjà fait succomber il y a quelques mois, par la symbiose entre la voix rauque de Woodkid et les douces mélodies des instruments.
Il suffit de fermer les yeux, et de se laisser bercer par l’ambiance. Je m’imagine au sommet d’une falaise au bord de l’océan, regardant l’eau si profonde, les vagues si intenses … Et voilà, que l’émotion m’emporte, me rappelant alors qu’on ne peut que se relever après un échec.
Tel un messie, Woodkid nous parle à chacun. A travers ses expériences, il nous fait partager sa philosophie et sa passion. Le silence grandiose se fait ressentir. Le public est en communion avec la musique.
Vient le moment où le groupe décide de rompre le tempo, avec des airs techno. Ainsi, la foule danse, saute… Plus personne ne fait attention à ce qui l’entoure. Le dialogue entre les corps et la musique est incessant.
Jusqu’à « Run Boy Run » qui sonne la fin du show… On ne peut s’empêcher de rappeler Woodkid, en fredonnant en cœur l’hymne final.
Mais la fatigue du groupe après une tournée estivale internationale et la programmation du festival, nous obligent à mettre un terme à ce doux concert.
J’ai ainsi pu voir, danser, chanter et « vivre » avec Woodkid. On est là pour écouter et ressentir chaque once d’émotion, afin de ressortir plus zen et plus en harmonie avec ce qui nous entoure.
IT WAS THE GOLDEN AGE!
“Do you love me after all” est un point final sur la carrière musicale de Yoann Lemoine, mais signe une belle œuvre artistique. L’émotion est bien présente. Petite déception due au fait qu’il ne l’ai pas joué ce soir là sachant que c’était une des dernières dates de sa tournée.
Certes, Woodkid a fait le grand buzz en tant que réalisateur pour les clips de Katy Perry, Taylor Swift, Drake, Rihanna, Lana Del Rey, … Mais c’est avant tout un artiste pluridisciplinaire et avant-gardiste. Il use de la technologie pour s’exprimer et créer.
Je suis donc impatiente de voir ce que Yoann nous prépare prochainement, ne serait-ce qu’au point de vu graphisme ou cinématographique.
Article by Marion Vabousquet